17/1/2025
Société
Le sport en France rassemble plus de 34 millions de pratiquants réguliers, selon le ministère chargé des Sports. Cette large communauté constitue un puissant catalyseur d’interactions sociales, d’émotions collectives et d’intégration. La diversité y est omniprésente, qu’il s’agisse de l’âge des licenciés, de leur origine sociale, culturelle ou géographique, de leur genre ou de leur niveau de pratique. Pourtant, des inégalités et exclusions subsistent, parfois de manière subtile : faible mixité sociale dans certains clubs, sous-représentation des femmes dans certains sports, manque d’accessibilité pour les personnes en situation de handicap… Focus sur les avancées et les enjeux pour construire un horizon sportif plus ouvert et plus juste.
L’inclusion n’est pas seulement une question de morale ou de responsabilité sociétale. C’est aussi un outil de performance. Des recherches menées par l'entreprise Reform (structure engagée pour l’inclusion dans le sport) montrent qu’une équipe diversifiée est plus inventive et plus solidaire. Cela vaut pour l’entreprise comme pour le vestiaire d’un club de football ou le staff d’une équipe d’athlétisme. Les coachs qui s’appuient sur des talents issus d’horizons variés constatent souvent une progression plus rapide, grâce à la multiplicité des points de vue et des méthodes d’entraînement.
Au-delà de la performance, la diversité insuffle un supplément d’âme. Voir des athlètes d’origines et de parcours différents se rassembler sous les mêmes couleurs suscite chez les supporters un sentiment de fierté et d’espoir. Cet élan est particulièrement visible lors des grandes compétitions, mais il se joue aussi au plus près de nous, dans les gymnases de quartier ou les terrains de proximité. La pluralité rend le sport vivant, et cela rejaillit sur le moral de tous ceux qui y participent.
En France, près de 38% des licenciés sportifs sont des femmes, d’après le Comité national olympique et sportif français (CNOSF). Les chiffres sont en hausse, notamment dans le football, où le cap des 200 000 licenciées a été dépassé il y a quelque temps. D’autres disciplines comme le rugby, le basket ou le handball présentent également une attractivité croissante pour les sportives. Néanmoins, cette ~~féminisation~~ (on parle plutôt de "promotion du sport féminin", la sémantique est plus correcte) demeure à renforcer, surtout dans les instances de gouvernance, où la présence féminine reste souvent minoritaire.
Heureusement, on observe une dynamique encourageante dans plusieurs fédérations qui, sensibles à l’évolution des mentalités, cherchent à rééquilibrer la balance. Des quotas, des incitations financières ou encore des campagnes de promotion spécifiques sont mis en place pour faciliter l’accès aux femmes. La question n’est pas seulement de faire briller l’élite féminine, mais aussi d’attirer dès le plus jeune âge de nouvelles adeptes vers la pratique sportive. L’objectif ultime : transformer le sport féminin en un pilier à part entière, capable de générer autant de passion et de retombées économiques que le sport masculin.
Les progrès en matière d’accueil des sportifs en situation de handicap sont tangibles, mais insuffisants si l’on regarde l’ampleur des besoins. La France compte environ 1 million de pratiquants réguliers en situation de handicap (données du ministère chargé des Sports), un chiffre en progression grâce à la montée en puissance du handisport et du sport adapté. Les résultats des équipes françaises dans les compétitions paralympiques sont d’ailleurs salués et attirent l’attention des médias.
Cependant, pour de nombreuses personnes en fauteuil, malvoyantes ou souffrant de limitations motrices, le chemin pour accéder à un club demeure complexe. Il faut franchir des obstacles financiers, logistiques, parfois humains. Les infrastructures doivent être accessibles, les éducateurs formés, le matériel disponible et adapté. Les initiatives existent, mais elles ne sont pas encore suffisamment généralisées sur l’ensemble du territoire. L’enjeu dépasse la performance pour entrer dans la sphère du vivre-ensemble : offrir à chacun l’opportunité de se révéler grâce au sport, indépendamment de toute singularité physique ou psychique.
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Le sport est souvent perçu comme un lieu de mixité sociale, mais la réalité est parfois plus nuancée. Selon une étude du Crédoc, environ 29% des foyers les plus modestes abandonnent l’idée de pratiquer une activité sportive en raison des coûts que cela implique (licence, équipement, déplacements). Certaines disciplines, plus onéreuses que d’autres, ne sont tout simplement pas accessibles à tous. Les inégalités territoriales s’invitent dans l’équation : en zone rurale ou dans certains quartiers, le manque d’infrastructures ou de budgets municipaux empêche la création de clubs de qualité.
Pour endiguer ce phénomène, certaines collectivités et structures sportives mettent en place des bourses, des partenariats avec des mécènes, ou encore des actions de sponsoring qui couvrent tout ou partie des frais d’inscription. Les grands clubs professionnels, via leur fondation, financent souvent l’accès au sport pour des publics défavorisés, en distribuant des équipements ou en proposant des séances découvertes gratuites. Des exemples inspirants existent, mais pour un véritable tournant, il faut un changement d’échelle, avec des politiques publiques ambitieuses, axées sur l’accès au sport pour tous.
Les dirigeants et encadrants dans le sport ont un impact majeur sur la culture de la diversité. Quand une fédération impose un quota minimal de représentantes féminines ou qu’un club s’engage dans la lutte contre les discriminations, la base s’adapte naturellement. De même, la formation des éducateurs et entraîneurs doit intégrer des modules sur la gestion de la différence, sur la détection d’éventuels comportements discriminatoires, ou encore sur la manière d’accompagner des publics qui ne répondent pas aux standards habituels.
Dès les cursus de formation initiale (BPJEPS, DEJEPS, etc.), l’approche pédagogique peut englober l’inclusion et l’ouverture à tous types de publics. Les organismes de formation professionnelle, à l’image de SPK Pulse, intègrent aujourd’hui une dimension qui va au-delà de la technique ou du marketing sportif. Ils abordent la question de l’inclusion, de la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) dans le sport et des nouvelles approches managériales. L’idée est de forger des professionnels capables de piloter un projet sportif qui ait du sens, tant sur le plan compétitif que sociétal.
Les associations, clubs et fédérations sportives ne sont pas toujours équipés pour structurer leurs démarches d’inclusion.Lla norme ISO 30415, publiée en 2021, se propose de les guider : elle offre un référentiel solide pour implémenter des politiques diversité & inclusion dans la sphère professionnelle. Certes, ce texte est davantage pensé pour les entreprises, mais il s’applique sans difficulté aux organisations sportives qui recrutent, forment, salarient et accompagnent des équipes variées.
Ces grands axes structurent l’action pour plus d’ouverture et de représentativité. Sur le terrain du sport, ils ouvrent également la voie à des innovations pédagogiques en formation : temps d’échange entre athlètes de différentes origines, multiplication des sessions mixtes, dialogue intergénérationnel, workshops sur l’adaptation de la pratique pour divers handicaps...
La mobilisation autour de la diversité et de l’inclusion dans le sport français est réelle. Les discours politiques, les campagnes médiatiques et les initiatives locales se multiplient. Cependant, il reste à franchir un cap décisif : celui de l’action concrète, assortie de résultats tangibles et partagés. Offrir un budget pérenne, former des équipes administratives et techniques, adapter les infrastructures, co-construire avec les pratiquants… autant de mesures qui demandent de l’audace et de la détermination.
SPK Pulse vous conseille une formation pour implémenter les bienfaits de la norme ISO 30415 au sein de votre organisation afin d'apporter des solutions et actions tangibles, palpables, en faveur de la diversité et de l'inclusion.
Le sport ne doit pas être réservé à une élite ni à un moule unique. Il a vocation à être un laboratoire d’expérimentations sociales, où chaque individu peut s’épanouir, développer son potentiel et apprendre à vivre avec l’autre. Les clubs ou entreprises qui embrassent ces valeurs constatent un regain de performance, d’attractivité et de fidélité de la part de leurs adhérents. Cette dynamique ascendante s’observe sur le terrain, dans les tribunes, et se prolonge dans l’ensemble de la société. La diversité ne doit pas être un concept flou, elle doit être visible, mesurable, et célébrée pour tout ce qu’elle apporte.