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17/12/2024
Société

Être une femme dans le sport business en 2025

Être une femme dans le sport business en 2025, c’est affirmer une position professionnelle solide au cœur d’un écosystème qui sait, peu à peu, ouvrir les bras à davantage de profils féminins. C’est constater que certaines lignes bougent, parfois très lentement, mais que le paysage professionnel n’est plus cette forteresse exclusivement masculine. C’est assumer sa légitimité, sa vision, ses compétences, tout en relevant de nouveaux défis qui, il y a dix ans à peine, semblaient hors de portée. Le sport business de 2025 est multiple, exigeant, fondé sur des expertises plus larges que jamais, et les femmes qui s’y investissent ne se contentent pas de suivre le mouvement : elles le façonnent.

Des chiffres plus éloquents, mais des progrès à consolider

La présence des femmes dans le sport business, qu’il s’agisse de postes de direction, de marketing, de communication ou d’analyses data, s’intensifie. Selon l’étude « Women In Sport Leadership » publiée par l’université de Loughborough, la proportion de femmes occupant des rôles stratégiques dans les fédérations sportives européennes a progressé d’environ 10pts de pourcentage en cinq ans, pour atteindre près de 33 % en 2025. Des données issues du rapport « Global Sports Salaries » confirment par ailleurs une réduction, bien que timide, de l’écart salarial, avec une tendance à la hausse des salaires féminins de l’ordre de 12 % entre 2020 et 2024.
Ce panorama plus nuancé ne doit toutefois pas masquer la réalité : le sport business de 2025 reste un terrain où la légitimité des femmes est encore remise en question par certains acteurs. Il s’agit donc de maintenir la pression, d’éduquer, de déconstruire les préjugés, de miser sur la formation continue et sur une politique RSE volontariste.

Un secteur qui se professionnalise et attire les talents féminins

L’écosystème sportif ne se limite plus aux clubs ou aux fédérations. Les équipementiers, les agences marketing, les médias spécialisés, les instances régionales et internationales, les startups sport tech, tous ces acteurs multiplient les opportunités. Les entreprises privées de sport, conscientes de la nécessité d’innover, comprennent de mieux en mieux l’intérêt de faire entrer dans leurs rangs des collaboratrices expertes en marketing digital, en communication d’influence, en partenariats stratégiques. Il s’agit moins d’une simple injonction sociétale que d’une évidence économique :** la mixité améliore l’efficacité, le spectre de compétences et la capacité d’adaptation.**

Des compétences en mutation, un besoin de formation adapté

En 2025, le sport business ne ressemble plus à la photo un peu figée d’il y a dix ans. Les métiers évoluent à mesure que les technologies s’installent. L’analytique de la data, le CRM sportif, la distribution omnicanale de produits dérivés, le community management ultra-ciblé, le développement d’expériences immersives pour les fans : autant de compétences techniques qui se marient parfaitement avec des compétences humaines plus subtiles.
Le leadership, la prise de parole en public, la capacité à composer avec une multitude d’interlocuteurs et d’acteurs, l’adaptabilité, voilà des soft skills devenus indispensables. Et pour les femmes comme pour les hommes, il est stratégique de renforcer ces acquis, de compléter leurs savoir-faire, afin d’affirmer leur place dans un univers où la spécialisation est reine.

La formation, ce levier pour bousculer les codes

L’accès à la formation professionnelle s’affine et se démocratise. D’après une enquête du réseau Women In Sports Tech, réalisée en 2024, près de 45 % des femmes travaillant dans le sport business ont suivi au moins une formation certifiante en marketing digital, en gestion de projet ou en communication stratégique au cours des trois dernières années. C’est deux fois plus qu’en 2019. Cette dynamique accompagne la transformation du secteur, où actualiser régulièrement ses compétences permet non seulement de rester dans la course, mais aussi de devenir une force de proposition.
Des organismes comme SPK Pulse proposent désormais des parcours de formation différenciants, pensés pour mettre en avant le savoir-faire des apprenantes. Le principe n’est plus de suivre un simple cursus, mais de s’immerger dans un écosystème d’apprentissage qui réconcilie théorie et terrain, méthodologie et expérimentation.

Entre marketing sportif, data et RSE : des expertises féminines affirmées

Le marketing sportif évolue constamment, et les profils féminins y ont trouvé un terrain d’expression privilégié. Stratégies digitales, conception de campagnes inspirantes, gestion d’influenceurs, merchandising ciblé et storytelling authentique : les femmes installées dans ces rôles clés apportent souvent une sensibilité nouvelle, une approche multicanale, un sens du détail qui fait mouche auprès consommateurs, partenaires et directions générales.
La dimension RSE, elle aussi, prend de l’ampleur. Comme le souligne Raphaëlle Rabatel « la diversité des équipes améliore la performance globale et l’impact sur la société ». Donner la parole, la visibilité, le soutien aux femmes dans ces services, c’est reconnaître la valeur de leur perspective, de leur rigueur, de leur manière d’envisager un sport plus inclusif, plus durable, plus humain.

L’impact des femmes sur la stratégie et la performance des clubs

Les clubs, qu’ils soient du top niveau européen ou ancrés dans le tissu amateur, se professionnalisent. Ils cherchent à consolider leur image de marque, à diversifier leurs revenus, à fidéliser des communautés de fans exigeants. En 2025, on constate que certains clubs ayant misé sur une équipe de direction plus mixte ont vu leur notoriété digitale croître de 20% et leur taux d’engagement sur les réseaux sociaux augmenter sensiblement, selon une synthèse du Sports Business Institute de Barcelone.

Au-delà du poste, le réseau et le mentorat

Être une femme dans le sport business en 2025, c’est aussi comprendre l’importance du réseau et du mentorat. Les cercles professionnels, les conférences, les événements sportifs hybrides, où l’on échange des cartes de visite, des idées, des pistes de collaboration, représentent un vivier d’opportunités. Des initiatives comme le Women’s Sports Network, l’association Women In Football, ou encore la plateforme She Sports s’imposent comme des points de repère pour les professionnelles souhaitant partager leurs expériences, trouver du soutien et s’inspirer de parcours exemplaires.

Se former au networking et valoriser son personal branding

Le networking n’a rien d’intuitif. C’est un art qui se travaille, un champ d’expertise à part entière. Les formations en soft skills intègrent désormais des modules dédiés au personal branding, à la prise de parole dans un contexte international, à la maîtrise des codes des salons professionnels ou des sommets sportifs. Cette combinaison d’expertises techniques et relationnelles permet aux femmes de renforcer leur crédibilité, de se démarquer dans un environnement concurrentiel, de proposer une vision, une identité professionnelle claire et lisible.

L’héritage des pionnières et la nécessité de créer une nouvelle norme

Les figures féminines d’hier, trop rares, préparaient le terrain. En 2025, on ne se contente plus d’évoquer quelques exemples isolés, on dresse une véritable cartographie des parcours inspirants. Les femmes leaders du sport business, qu’elles soient directrices marketing d’une équipe de Ligue 1, responsables du développement dans une fédération d’envergure ou fondatrices de startups sport tech, tracent un chemin. Elles montrent qu’il est possible de négocier un salaire à la hauteur de ses compétences, d’imposer une vision stratégique, de former et d’accompagner des équipes mixtes, d’intégrer les enjeux sociétaux dans la croissance d’une entreprise.
S’il reste du travail, le constat n’en demeure pas moins positif : le sport business n’est plus un monde hermétique. Les femmes, avec leurs expertises diverses, leurs parcours parfois atypiques, font partie de son avenir. À mesure que la formation professionnelle s’ajuste, que la sensibilisation à la diversité s’intensifie et que les filières s’ouvrent, les modèles évoluent vers une norme plus inclusive.

Une responsabilité partagée : institutions, employeurs et apprenantes

La question de la place des femmes dans le sport business n’incombe pas uniquement aux femmes elles-mêmes. Les instances sportives, les employeurs, les réseaux professionnels, les organismes de formation ont aussi leur rôle à jouer.
Les apprenantes, de leur côté, gagnent à tirer parti de ces opportunités, à se former avec ambition, à soigner leur profil professionnel, à affirmer leurs valeurs. En 2025, elles peuvent devenir actrices d’un sport business moins cloisonné, plus dynamique, plus riche.

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